Partir à la rencontre de Judith Lasry, en Puisaye-Forterre, terre de potiers, c’est partir pour un voyage où la terre et les éléments jouent le rôle principal. Pour réaliser un film sur un créateur, un producteur ou un chef, l’autre ingrédient essentiel est le temps d’échange.

Tout commence par l’observation, une discussion sur le processus créatif, l’univers, les sources d’inspiration. L’interview a lieu en fin de tournage une fois le climat de confiance établi, le tournage des plans de coupes réalisé, et après s’être imprégné de l’univers de la céramiste.
Judith « cueille » la terre avant de la travailler, de la transformer. Mais avant la transformation par les mains et le feu, la pluie, le temps et les saisons donnent le rythme. Les pièces uniques qui en résultent ne sont jamais les mêmes, elles racontent la nature changeante des éléments tels que l’argile, l’ocre et la cendre du feu.
Ici rien de normé, de calibré. Technique et maîtrise sont assimilées pour devenir le ferment de l’artiste qui joue avec la matière vivante. Surprise et joie se révèlent à chaque cuisson. Judith inscrit les matériaux locaux et la terre de Puisaye dans une démarche de durabilité artistique. Recherche artistique, conviction ou poésie ? Sans doute les trois à la fois avec la nature vivante comme source d’inspiration infinie et de ressources à préserver.




