Le travail collaboratif s’impose comme le Graal des organisations modernes. Pourtant, sur le terrain, les équipes peinent souvent à travailler ensemble efficacement. La raison* ? Une négligence des besoins humains essentiels qui sous-tendent toute interaction productive. La collaboration cela ne se décrète pas mais avec du leadership et un peu de techno c’est tout de suite plus facile à mettre en œuvre !
Huit besoins façonnent la dynamique d’équipe* : appartenance sociale, statut, clarté, reconnaissance, équité, autonomie, compétence et éthique. Leur satisfaction détermine la qualité des interactions et la performance collective. Mais comment les faire vivre au quotidien ?
La collaboration en cuisine ?
Prenons l’exemple d’une équipe en cuisine, où la collaboration est essentielle pour assurer un service fluide et des plats de qualité constante. Dans cet environnement exigeant, chaque besoin prend une dimension concrète :
- Appartenance sociale : le sentiment d’être part intégrante de la « brigade », partageant les défis et les succès du service
- Statut : la hiérarchie claire entre chef, sous-chef, chef de partie, etc., chacun ayant un rôle défini
- Clarté : des fiches techniques précises pour chaque plat, des briefings avant le service pour aligner toute l’équipe
- Reconnaissance : les compliments du chef pour un plat parfaitement exécuté, ou les retours positifs des clients
- Équité : une répartition juste des tâches et des horaires, tenant compte des compétences de chacun
- Autonomie : la confiance accordée aux chefs de partie pour gérer leur poste
- Compétence : les opportunités d’apprendre de nouvelles techniques, de travailler avec de nouveaux ingrédients
- Éthique : le respect humain, celui des normes d’hygiènes, la gestion responsable des déchets, l’utilisation de produits locaux et de saison
Le respect de ces besoins se trouve certainement dans un équilibre subtil entre gouvernance et technologie. Certains besoins, comme l’équité et l’éthique, relèvent principalement du leadership de l’organisation. D’autres, tels que la clarté et la reconnaissance, peuvent être facilités par des outils collaboratifs.
Notion, l’outil no code au service de la collaboration
Prenons l’exemple de Notion, plateforme que nous utilisons à l’agence pour la gestion de projet, en interne et avec certains de nos clients. Son potentiel pour améliorer la collaboration est évident :
- Centralisation de l’information pour plus de clarté. Pour un restaurant, Notion serait utile pour partager des fiches techniques, le planning des services, un inventaire en temps réel
- Suivi des tâches pour une meilleure visibilité du travail accompli : en cuisine, un tableau de bord des préparations, suivi des commandes et réassorts en cours
- Espaces virtuels renforçant le sentiment d’appartenance : en cuisine cela pourrait prendre la forme d’espace d’équipe pour partager des idées de recettes, célébrer les succès
- Partage de connaissances favorisant le développement des compétences : bibliothèque de techniques culinaires, vidéos de formation
Mais l’outil seul ne suffit pas. Son efficacité dépend de sa mise en place et de son utilisation, en lien avec une gouvernance solide. La vraie collaboration naît de la synergie entre leadership éclairé et technologie adaptée.
Le défi pour les organisations ? Dépasser l’effet de mode et créer un environnement qui répond véritablement aux besoins essentiels. Cela implique de repenser la gouvernance, d’adopter des outils pertinents, et surtout, de placer l’humain au cœur de la stratégie collaborative. Notion reste un outil, ce 2e cerveau ne fonctionnera pas sans cœur.
Alors, votre organisation surfe-t-elle sur la vague de la collaboration comme sur une mode, ou a-t-elle réellement intégré ces besoins fondamentaux dans sa culture, ses pratiques et ses outils ?
*Le travail en équipe : un peu de neurosciences pour les pros qui veulent collaborer autrement by Samah Karaki
