Interview de Guillaume Czerw

Pouvez-vous nous raconter comment vous en êtes venu à utiliser le cinquante millimètres en photographie culinaire ? Cela semble contre intuitif

Et bien, quand j’ai commencé ma carrière, je n’avais pas les moyens de m’offrir des objectifs coûteux. J’ai donc décidé d’opter pour un objectif cinquante millimètres qui était plus abordable. J’ai fait ce choix un peu par hasard, mais il s’est avéré être une véritable révélation pour moi.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé dans l’utilisation du cinquante millimètres
pour la photographie culinaire ?

Ce qui m’a vraiment plu, c’est la perspective unique que cet objectif offre. Plus je m’approchais du plat, plus je capturais des détails. C’était comme si je plongeais littéralement dans l’assiette, cherchant à découvrir chaque nuance et chaque texture. Le cinquante millimètres m’a permis de créer une proximité avec le sujet, de donner une vision très immersive.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi l’utilisation du cinquante millimètres crée une
expérience visuelle différente pour les spectateurs ?

Lorsqu’on utilise le cinquante millimètres, on a l’impression d’avoir la tête plongée dans l’assiette, comme si on pouvait sentir les arômes qui s’en échappent. Cela crée une certaine déformation dans l’image, mais cela ajoute une dimension artistique intéressante. C’est un peu comme lorsque l’on nous présente un plat et que l’on vient le sentir pour en apprécier les saveurs. Le cinquante millimètres permet de recréer cette vision réaliste et immersive.

Comment le cinquante millimètres s’accorde-t-il avec votre approche artistique en tant
que photographe culinaire ?

Le cinquante millimètres correspond parfaitement à ma vision artistique. Je cherche toujours à capturer les choses de manière juste et authentique. En utilisant cet objectif, je me rapproche de l’angle de vision humaine, ce qui rend mes photos plus naturelles et réalistes. Henri Cartier-Bresson utilisait également le cinquante millimètres pour capturer des moments uniques. C’est donc une approche qui trouve écho dans ma génération et qui correspond à ma sensibilité artistique.

Quels conseils donneriez-vous aux photographes culinaires qui souhaitent utiliser le cinquante millimètres pour la photographie culinaire ?

Tout d’abord, investir dans un objectif de qualité. Ensuite, ne pas avoir peur de se
rapprocher le plus possible du plat pour capturer les détails savoureux
. Jouer avec la déformation que peut offrir cet objectif, car cela ajoute une dimension unique aux photos. Enfin, chercher à créer une immersion visuelle en donnant aux spectateurs l’impression qu’ils ont eux-mêmes le nez dans l’assiette !

Bon appétit 😉

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